Voyage Portugal jour 7 – Porto
Toute nouvelle journée doit commencer par un bon petit déjeuner.
Comme à Lisbonne, nous commençons notre visite de Porto en bus, avec une nouvelle guide, Ana.
Nous descendons vers l’océan par l’avenue Boavista la plus longue de Porto (∼5 km). Nous découvrons de magnifiques villas de maître. Mais, ils ont laissé des vestiges plus anciens, comme ce silo à grain.
Le premier arrêt s’effectue à l’embouchure du fleuve Douro et l’océan Atlantique.
En poursuivant la visite, nous arrivons rua do Passeio Alegre où les maisons sont beaucoup plus modestes.
Francisco, pour notre prochaine étape, nous dépose au jardin de la Cordoaria (jardim da Cordoaria). Le tram y passe en bordure et nous rejoignons à pied les églises des Carmélites.
Bien qu’on les appelle églises « jumelles », elles ne sont pas de la même époque.
- Celle de gauche est l’église des Carmélites (Igreja dos Carmelitas Descalços) du XVIIe siècle destinée aux sœurs carmélites.
- Celle de droite est l’église des Carmes (Igreja do Carmo) datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle destinée aux moines. Les azulejos (carreau ou un ensemble de carreaux de faïence décorés) qui recouvrent la façade latérale furent mis en 1912.
Les deux églises sont séparées par une « maison », d’un mètre de largeur, en raison d’une loi qui interdisait deux églises d’avoir des murs mitoyens et qui donne accès au clocher. Cependant, pour y arriver, il faut monter trois étages et passer au-dessus de la voûte de l’église des Carmélites.
Nous nous dirigeons ensuite vers la librairie Lello (Livraria Lello) située au 144 rue des Carmelitas, près de la Tour des Clercs (Torre dos Clérigos), un clocher d’art baroque. En raison de sa valeur historique et artistique, la librairie a été reconnue comme une des plus belles du monde.
Les escaliers de cette librairie sont aussi renommés. Ils sont à double volée et à double orientation. Il a été affirmé qu’ils ont inspiré J.K. Rowling pour la description des escaliers du magasin appelé Fleury et Bott dans son livre intitulé « Harry Potter à l’école des sorciers ». En effet, J.K. Rowling a été amenée à vivre dans la ville de Porto pour travailler comme professeur d’anglais dans l’académie et était une cliente régulière de la librairie. Cependant, aucune preuve n’est venue corroborer cette hypothèse.
Nous reprenons le bus pour découvrir la Cathédrale de Sé de Porto. C’est une église forteresse du XIIe siècle dans le centre historique de la vieille ville de Porto qui domine la quasi totalité de la ville avec son emplacement en haut de la colline. De style roman, elle est restaurée et agrandie aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais n’en est pas moins un des monuments les plus anciens de la ville. C’est dans le style baroque que le dernier remaniement laissera la Cathédrale telle que nous la voyons aujourd’hui bien que la façade ait gardé son style roman. Le cloître, contiguë à la cathédrale, appartient au XIVe siècle et est décoré de faïence où sont représentées des scènes religieuses.
Vues depuis le parvis de la cathédrale.
Près de l’entrée de la cathédrale, trois étudiants, portant des capes noires, chantent et jouent du Fado.
Ces capes noires sont les uniformes traditionnels des étudiants qu’on appelle capa e batina. Ils sont utilisés depuis la création de l’Université de Porto. Seuls les étudiants participants aux Praxe sont autorisés à porter les uniformes traditionnels.
Les Praxes (pratiques en français) correspondent aux baptêmes universitaires au Portugal, et ont été originellement créées afin de marquer l’intégration des étudiants de première année dans les associations universitaires, ainsi que pour supporter la perte accrue des inhibitions sociales (bizutages).
Cette cape noire a également influencé J.K. Rowling, pour les uniformes des étudiants de Poudlard.
Après la cathédrale, nous empruntons l’avenue Dom Afonso Henriques jusqu’à la gare Porto-São Bento (Estação de Porto São Bento) datant de la fin XIXe siècle. La salle des pas perdus est un chef-d’oeuvre de l’art de l’azulejo et est décorée de plus de 20 000 carreaux de faïence. Ces immenses fresques retracent les grandes périodes de l’histoire portugaise du XIIe au XVe siècle et des scènes de la vie quotidienne. La frise en couleur montre l’évolution des moyens de transport.
Suite de la visite à travers les ruelles de Porto dont la rue des fleurs (Rua das Flores). C’est l’une des plus connues de Porto. Entièrement piétonne, elle est bordée de commerces traditionnels et d’anciennes bâtisses du XVIIIe siècle aux façades blasonnées. C’était l’ancienne rue des orfèvres et des joailliers, ce qui explique en partie le faste des bâtiments. Récemment rénovée, c’est une des rue les plus branchée de la ville.
Nous atteignons le Palais de la Bourse (Palacio da Bolsa), propriété de l’Association Commerciale de Porto, qui est l’actuelle chambre du commerce et de l’industrie. Cette association avait pour objectif de gérer les accords commerciaux entre négociants en vin et permettre ainsi le développement du négoce des vins en dehors des frontières. Le Palais de la Bourse a été construit sur les ruines du couvent des Franciscains qui avait été détruit par un incendie. La construction a commencé en 1842 et il a fallu attendre près d’un demi-siècle avant de le voir inauguré en 1891.
À l’intérieur de cet édifice néo-classique, classé Monument National, on découvre la Cour des Nations (Pátio das Nações). Celle-ci est couverte par une structure de verre qui laisse entrer beaucoup de lumière à l’intérieur du palais.
En montant les beaux escaliers en granit et en marbre, on découvre au deuxième étage la Salle Dorée, couverte de feuilles d’or ; la Salle des Assemblées Générales (Sala das Assembleias Gerais), revêtue de lambris de bois et quelques autres salles jusqu’à arriver à la plus importante : le Salon Mauresque (Salão Árabe). C’est dans plus de 300 mètres carrés et dans un décor mauresque inspiré de l’Alhambra que se tiennent les réceptions officielles.
En sortant du Palais de la bourse, on se retrouve sur la Place de l’Infante Dom Henrique. En son centre se dresse une statue magistrale d’Henri le Navigateur. Réalisée en 1894, elle représente Dom Henrique, le doigt pointé vers la côte avec, à son côté, un globe terrestre, symbole des découvertes.
En suivant le doigt d’Henri, nous aboutissons au Largo do Terreiro près du Douro et dans le quartier de La Ribeira, considérée comme l’âme de Porto et inscrite au patrimoine de l’UNESCO depuis 1995. Son origine daterait du XIVe siècle mais ce sont les travaux du XVIIIe siècle qui ont donné au quartier son apparence d’aujourd’hui.
C’est sur les quais, Cais da Estiva, que nous déjeunons par petits groupes. Mais avant cela, « Tchin-Tchin ».
Tout en dégustant son dessert, nous retournons au bus et partons en direction du quai d’embarquement pour notre petit tour en bateau sur le Douro (croisière des 6 ponts).
Après l’eau, le vin. Visite de la cave Real companhia Velha. Nous la démarrons par le visionnage d’un film. Seul bémol, à la place de la version française, la guide nous intercale avec un groupe anglais.
Le temps de la visite terminée, c’est le temps de la dégustation.
La dégustation terminée, c’est le passage en caisse pour certains.
En route pour note dernier repas portugais.
Ayant du mal à se quitter pour cette dernière soirée, on prend un dernier verre à l’hôtel.
Pendant ce temps, l’autre groupe est retourné en ville pour leur dernière soirée.
Ils en ont profité pour faire une visite nocturne de Porto.
Bon repos à tous et à demain pour notre retour en France.
Sandrine
Photos: Jean Paul et Aline
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